-La violence des combats-Les conditions de vie des soldats
Le capitaine adjudant-major Georges Gallois était un inspecteur de la police parisienne avant la guerre. Il avait 29 ans en 1914. Mobilisé au 221e régiment d’infanterie, il ne retrouva son épouse et sa fille née en février 1914 qu’à l’âge de de 33 ans. Il survivra à la guerre.
"Mes chers parents,
Je suis encore vivant et en bonne santé, pas même blessé alors que tous mes camarades sont tombés morts, ou blessés aux mains des Boches qui nous ont fait souffrir les mille horreurs, liquides enflammés, gaz lacrymogènes – gaz suffocants- asphyxiants, attaques…
Je suis redescendu de première ligne ce matin. Je ne suis qu’un bloc de boue et j’ai dû faire racler mes vêtements avec un couteau car je ne pouvais plus me traîner… J’ai eu soif… J’ai connu l’horreur de l’attente de la mort sous un tir de barrage inouï… Je tombe de fatigue… Je vais me coucher, au repos dans un village à l’arrière, voilà dix nuits que je passe en première ligne.
J’ai sommeil, je suis plein de poux, je pue la charogne des macchabées. Je vous écrirai dès que je vais pouvoir. Soyez donc tranquilles.
Bonne santé , et je vous embrasse affectueusement. Georges."